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ASSOCIATION FRANÇAISE des PÈLERINS de SAINT JACQUES de COMPOSTELLE
Les Jacobins, pourquoi ?
L'ordre des Frères-Prêcheurs, fondé par saint Dominique,
ouvrit sa première maison à Toulouse en 1215. Cet ordre est plus connu sous le nom
d'ordre dominicain.
Leur première maison à Paris date de 1217
Une seconde installation, bien plus vaste, suivit en 1218.
Ce nouveau couvent se situait entre la Sorbonne et les murs sud de la ville. Il était en bordure
de la rue Saint-Jacques qui mène à Saint-Jacques de Compostelle. La chapelle se
trouvait à la hauteur de la rue Soufflot qui va du jardin du Luxembourg au Panthéon.
On donna vite le nom de Jacobins aux religieux de ce couvent puis à tout l'Ordre
par extension. (Jacobin provient évidemment de Jacobus, forme latine de Jacques)
⇐rue Saint-Honoré
⇐ Toulouse
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Plus tard (1611), un nouveau couvent fut ouvert rue Saint-Honoré sur la
rive droite de la Seine, à Paris.
Il se trouvait à l'emplacement du Marché Saint-Honoré actuel.
Dès mai 1789 à Versailles, des députés bretons aux états généraux se concertèrent
avant les réunions au sein d'un club. Ce club breton se transporta
à Paris en octobre 1789, comme l'Assemblée et le roi.
Il prit le nom de "Société des amis de la Constitution" et
s'installa rue Saint-Honoré, dans le couvent des dominicains, à proximité de l'Assemblée,
qui siègeait à la salle du Manège des Tuileries. L'adresse est surprenante. Y avait-il un
bail ? Avec qui ? Et quand, le mois suivant, tous les les biens ecclésiastiques ont été confisqués
(2 novembre 1789) le loyer a-t-il été payé à la Nation ?
Les réunions se déroulaient, le soir, entre
18 heures et 22 heures, après les séances de l'Assemblée : le club devint un
laboratoire politique. Il y avait plus de 1.100 membres, dont 200 députés à la Constituante.
Il existait alors bien d'autres clubs, comme celui des cordeliers, et des clubs
monarchistes, qui ne survivront pas longtemps.
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Le premier couvent ouvert à Toulouse en 1215 a porté très vite ce nom, couvent
des Jacobins. C'est un monument magnifique. Le plus beau de Toulouse. Entrez et vous verrez !
Le squelette de saint Thomas d'Aquin, le plus illustre des dominicain y est enterré.
Thomas d'Aquin est mort en 1274 à l'abbaye cistércienne de Fossanova,
entre Naples et Rome. Il y faisait étape car il était en chemin vers Lyon.
On prétend que les
moines cisteriens plongèrent sa dépouille dans un bain de vin rouge bouillant pour
séparer la chair des os.
En 1369, les dominicains toulousains obtinrent le transfert des reliques chez eux :
un ensemble d'os rouges ! Tous les 28 janvier, jour de la Saint Thomas, les reliques
sont exposées aux Jacobins de Toulouse.
Hors, tous les les biens ecclésiastiques ont été confisqués le 2 novembre 1789 et
mis à la "disposition de la Nation" donc si possible vendus. Bref, quand les dominicains
sont revenus, il ont du trouver un autre emplacement.
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