 |
Tout se passe bien et Jean qui commence à s'accoutumer à la fréquentation du chemin, prend un peu de
liberté en nous devançant et nous le perdons de vue car il marche vraiment très vite.
Peu de temps après on le retrouve, venant à notre rencontre, sous l'autoroute A77, dans le tunnel qu'emprunte le sentier...
À Parigny où nous arrivons vers 13h, il hésite puis décide de continuer seul vers Nevers avec sa tente,
son duvet, une belle paire de chaussure qu'un ami lui a offert à son départ et qui n'est pas de sa pointure,
le tout dans son sac de 20 kilos. Séparation émue ; je lui donne la croix de
Saint Jacques qui est sur ma casquette et il l'accroche sur son chapeau.
Il n'y a rien à faire dans ce village coquet, sauf dessiner l'église Saint-Jean-Baptiste. On se repose à fond,
avec lessive complète.
Mauvaise nouvelle : il y a un mariage avec vin d'honneur devant la mairie, c'est à dire sous notre fenêtre et
soirée animée avec orchestre dans la salle polyvalente qui est sous notre dortoir. Zim Boum Boum.
Jean Claude, parisien, reste avec nous et nous allons dîner tous les trois d'un croque-monsieur au café unique de Parigny.
C'est un ancien ouvrier du livre, à la retraite depuis l'âge de 58 ans, coureur à pied ; il est sympa.
Le parcours d'aujourd'hui était le plus agréable depuis Vézelay. Souvent en hauteur, dominant la
vallée de la Loire que nous remontons, traversant des villages et hameaux fleuris, beaucoup plus varié
que les longues traversées de forêt, certes magnifiques, mais sur des pistes larges, droites, interminables
et peu confortables pour les pieds.
|