Récits anciens de visiteurs du sanctuaire de Notre-Dame de la Barque en Galice.

En 1446, Sebastian Ilsung d'Augsbourg visite Notre-Dame de la Barque.

Poursuivant ma chevauchée, je parvins à la barque de notre bien aimée Vierge Marie. C'est la plus miraculeuse merveille qu'il me fût donné de voir au cours de mon voyage. Il s'agit d'un grand vaisseau fait d'un seul bloc de rocher. Sur le côté gît comme un mât de pierre d'environ quinze toises de long et si lourd qu'un attelage de vingt bœufs ne suffirait pas à le mouvoir (plus de 25m. La ressemblance n'est pas si évidente avec un mât et une barque). Qui s'approche de ce mât pur de tout péché mortel parvient à le mouvoir avec un seul doigt. Si ce n'est pas son cas par contre, ou si c'est un excommunié non sincèrement repenti, il n'arrivera jamais à ébranler tant soit peu ce mat. J'ai vu beaucoup de personnes y compris de jeunes enfants qui réussissaient à le faire bouger. Et j'ai, moi aussi, essayé avec succès cette chose qui paraît incroyable : Je l'ai vue de mes propres yeux !

En 1466, le baron Léon de Rosmithal vient aussi à Muxia après Compostelle. Un membre de sa suite raconte :

Alors que nous allions (au Finisterre), presqu'à mi-chemin, nous vîmes sur la côte un bateau avec ses rames, ses cordages et autre accastillage tout en pierre. On assure que cette barque a transporté Dieu (1) accompagné de sa mère. Ayant débarqué ici, ils grimpèrent en haut du cap Finisterre. On construisit à cet endroit un temple qui existe encore. Il est dédié à la Vierge. En contrebas, se trouve un gros village (Muxia ou Mugia) et audelà rien, que les eaux de l'océan dont seul Dieu connait les limites...

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